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Projet éolien de Feilluns
Le territoire des Pyrénées-Orientales représente un des gisements éoliens les plus importants en France. ABO Wind travaille pour le développement de nouveaux projets sur ce territoire depuis 2017. Le projet éolien de Feilluns a ainsi été lancé en accord avec la municipalité en 2018. Il se concentre sur les secteurs de Pla de Gallandos, Prat d’en Bournac, Mouliero Blanco, Laygodisso, Peyro drexo et La Costo.
Vous pouvez télécharger ici les bulletins d’informations distribués en février 2019, Juin 2019, mars 2020, Juillet 2020 et août 2021 à la population des communes concernées.
Information
Ensemble, atteignons l’objectif du scénario REPOS de l’occitanie !
Depuis la loi de Transition Energétique, les régions et les intercommunalités ont été promues au premier plan pour la coordination et la planification énergie-climat. Dans ce cadre-là, l’Occitanie s’est engagée vers l’objectif ambitieux pour 2050 : devenir la 1ère Région à Énergie POSitive (REPOS).
Pour atteindre cet objectif il faut agir sur tous les fronts :
- Réduire les consommations d’énergie au maximum, par la sobriété et l’efficacité énergétiques ;
- Couvrir les besoins résiduels par la production d’énergies renouvelables locales.
En 2015, le constat est fait que la région, produit 19,4 % de son énergie par le renouvelable local.
Ainsi le développement de l’éolien terrestre fait partie intégrante du scénario pour que l’Occitanie devienne un territoire à énergie positive. En 2015, la puissance éolienne installée sur le territoire est de 1038 MW pour une production de 2314 GWh.
En termes de chiffres, cet objectif se traduit par : 5 500 MW d’éolien terrestre et 15 070 MW de photovoltaïque en 2050. L’accroissement de la puissance installée serait donc de l’ordre de 200 MW par an jusqu’en 2050. Ainsi le développement de la puissance éolienne se traduit par : l’installation de nouveaux parcs et l’augmentation des puissances des éoliennes sur les nouveaux parcs, et sur les parcs existants arrivant en fin de vie.
Communication autour du projet
Des permanences publiques d'information se sont tenues en mairie de Feilluns les mercredis 26 août et 16 septembre 2020 entre 15h et 19h.
Voici les panneaux d'informations présentés :
- Résultats des études : acoustique
- Résultats des études : paysage
- Choix de la variante d'implantation: panneau 1 et panneau 2
- Le projet final : variante d'implantation et modèle d'éolienne
- Les premières mesures du projet
Un comité de suivi a été créé en janvier 2020, constitué de 8 personnes de Feilluns, il a pour objectifs :
- d’être un relai d’informations sur le développement du projet éolien, ses caractéristiques et le suivi de son avancée ;
- d’être un lieu d’échanges et de propositions sur le développement du projet éolien.
Une première réunion a eu lieu le 20 février 2020. Un compte rendu de cette réunion est disponible en téléchargement ici.
Une deuxième réunion du comité de suivi a eu lieu le 29 juillet 2020. Un compte rendu de cette réunion est disponible en téléchargement ici.
Une troisième réunion du comité de suivi aura lieu en septembre 2021. Le compte rendu de cette réunion sera prochainement disponible.
Une réunion publique d’information s’est déroulée le 22 mars 2019 à la mairie de Feilluns. Nous avons présenté la zone d’étude et expliqué comment se déroulait le développement d’un projet éolien à une soixantaine de personnes présentes. Suite à cette présentation, un temps d’échanges nous a permis de répondre aux questions.
Localisation
La zone choisie résulte d’une étude à l’échelle départementale prenant en compte les différentes contraintes techniques et environnementales du territoire. Des échanges avec les élus ont également permis d’affiner le périmètre et d’y intégrer de nombreuses parcelles communales. Ainsi, la commune de Feilluns pourra bénéficier de retombées directes dans le cas d’aménagements situés sur ses parcelles.
Caractéristiques du projet
Développement du projet
Les projets éoliens terrestres sont soumis à une seule autorisation administrative : l’autorisation environnementale.
Le dossier de demande d’autorisation comprend une étude d’impacts qui constitue l’élément principal. Elle prend en compte l’analyse du territoire dans sa globalité. Les trois grands volets sont les suivants :
- Faune, flore, milieux naturels.
- Paysage.
- Acoustique.
Les études correspondantes sont confiées à des bureaux d’études indépendants, spécialisés et reconnus chacun dans leur domaine d’intervention. Elles se déroulent en trois temps :
1. Etat initial :
partie descriptive de l‘état du site et ses alentours avant le projet, on y parle alors d‘enjeux.
2. Evaluation des impacts :
analyse des impacts bruts une fois les aménagements du parc éolien définis. Les impacts sont dits bruts car les mesures qui seront prévues ne sont pas prises en compte à ce stade.
3. Proposition de mesures :
partie présentant les mesures de la démarche Eviter, Réduire, Compenser (ERC) qui permettra par la suite de statuer sur les impacts nets du projet.
La démarche ERC consiste à trouver le meilleur compromis pour un projet performant qui s’adapte aux différents enjeux identifiés sur un territoire. A travers cette démarche itérative, l’étude d’impact explique comment les préoccupations environnementales, acoustiques et paysagères ont fait évoluer le projet jusqu’au scénario final d’implantation.
L’étude du gisement de vent est une étape indispensable dans l’élaboration d’un projet éolien. La mesure des caractéristiques de vent se fait par la mise en place d’un mât de mesure anémométrique, pour une durée de 1 à 2 ans.
Les données récoltées par le mât permettront de connaitre avec précision le gisement, à différentes hauteurs. Ces données, corrélées avec des données de Météo France sur une période plus longue permettront de définir :
- Le type d’éolienne le plus adapté au territoire : hauteur du mât, longueur des pales, caractéristiques techniques, puissance, etc ;
- Le nombre d’éolienne et les distances entre chaque, afin d’éviter les effets de sillage ;
- La production électrique du futur parc.
REDUCTION DE LA HAUTEUR DU MAT DE MESURE
Un mât de mesure de 120 mètres a été installé en mars 2019 à Feilluns. La tramontane soufflant par vent moyen à fort dans les haubans du mât de mesure génère un bruit qui peut s’entendre depuis le village. Afin de mettre fin à cette gêne, ABO Wind a décidé de modifier la hauteur du mât.
Ainsi, la hauteur du mât de mesure est réduite de 120 m de haut à 48 m.
Dans le cadre de l’étude des chiroptères, un instrument de détection des chauves-souris est installé sur le mât de mesure afin d’enregistrer toutes les activités de cette espèce en hauteur, pour une période d’avril à octobre. C’est pour cette raison que le mât de mesure de 48m sera conservé à minima jusqu’à la fin du mois d’octobre.
Par ailleurs, pour permettre le bon déroulement de l’étude de vent, un Lidar a été installé au pied du mât.
Le LiDAR est un matériel de mesure qui permet, par l’envoi d’un faisceau lumineux invisible, de déterminer la vitesse du vent à différentes altitudes. Pour cela, le détecteur analyse la façon dont l’onde lumineuse se réfléchit sur les particules d’aérosols en suspension dans l’air. On peut faire le parallèle avec les sonars qui utilisent, eux, des ondes sonores. Le LiDAR mesure la vitesse du vent jusqu’à 200m d’altitude.
L’étude paysagère vise dans un premier temps à identifier tous les enjeux et à analyser les dynamiques et entités paysagères du territoire : le patrimoine bâti et naturel dont les sites inscrits, classés, Grands Sites de France, patrimoine UNESCO, grandes entités paysagères et points de vue emblématiques ; mais aussi les lieux de vie et d’activité du territoire : principaux bourgs, activités touristiques etc.
L’analyse des enjeux paysagers permet de définir une cinquantaine de points de vue, proches ou éloignés, qui font l’objet de photomontages. Ces outils permettent d’évaluer les incidences paysagères du projet sur les différents enjeux du territoire.
Une sélection de photomontages de la variante d’implantation finale est présentée plus bas.
Cette étude consiste à :
- Recenser et localiser précisément les zones naturelles sensibles ;
- Réaliser un inventaire de terrain des espèces animales et végétales que ces zones abritent à des périodes propices à leur observation ;
- Analyser les fonctionnalités écologiques du secteur ;
- Préciser les espaces vitaux nécessaires au maintien des espèces rares et/ou protégées au plan local, national, ou international, ainsi que le fonctionnement écologique des écosystèmes associés.
Exemple - l’étude chiroptérologique : un système d’écoute et d’enregistrement en altitude des ultrasons émis par les chauves-souris, le batcorder, est positionné sur le mât de mesure pour une période d’avril à octobre 2019, correspondant à la période d’activité des chauves-souris. Il permet d’identifier le nombre et les espèces de chauves-souris.
Premiers résultats de l’étude environnementale
Les résultats présentés ci-dessous correspondent aux données récoltées et analysées de janvier 2019 à janvier 2020, soit sur un cycle de vie complet.
Avifaune
Méthodologie
Le nombre de sorties, évalué conformément aux guides méthodologiques (national et régional), est évalué en fonction des enjeux du site. Les observations ou écoutes de terrain sont planifiées en fonction des différents cycles biologiques des espèces observées : oiseaux nicheurs, migrateurs, hivernants ou nocturnes. Ainsi chaque mois de l’année 2019, les écologues sont venus observer les différentes espèces présentes sur le territoire.
Les résultats
Plusieurs rapaces patrimoniaux (on dit d‘une espèce qu‘elle est patrimoniale, lorsqu‘elle est protégée, menacée ou rare, et présente un intérêt écologique, scientifique ou culturel) ont été observés au-dessus de la zone d’étude :
- 1 gypaète barbu : à 300 m de hauteur
- Des vautours fauves : survol de la zone en transit ou prospection alimentaire
- Un couple d’Aigles royaux : en chasse, en transit ou pour marquer leur territoire
- Des milans royaux : en migration pré et post nuptiale
On remarque que les rapaces survolent principalement la zone de la crête au sud de la zone d’étude (secteur Aygodisso), où l’on observe des ascendances thermiques utilisées par ces derniers.
D’autres espèces patrimoniales tels que la Fauvette pitchou (sud-est de la zone) et le Busard-Saint-Martin (en migration) ont été observées.
Faune
Méthodologie
L’analyse est réalisée au sein de la zone d’étude et de ses abords. La méthodologie appliquée est une recherche à l’ouïe et à la vue des différentes espèces de faune présentes. La présence d’insectes, d’amphibiens, de reptiles, et de mammifères terrestres est étudiée dans cette partie.
Les résultats
En ce qui concerne les insectes, nous notons la présence du Damier de la Succise, et quelques individus de Zygène Cendrée.
Le Lézard Ocellé, très connu dans la région, a été observé une fois. Il s’agissait d’un individu juvénile, observé à l’est de la zone d’étude.
Flore et habitats
Méthodologie
L’analyse est réalisée au sein de la zone d’étude et de ses abords, à la vue des différentes espèces de flore et des différents habitats que constituent la zone d’étude.
Les résultats
En ce qui concerne les espèces floristiques recensées, nous retrouvons sur la zone d’étude quatre espèces patrimoniales : la Gagée des près et le Trèfle à fleurs blanches (enjeux moyens), ainsi que l’Orchis de Provence et le Trèfle de Boconne (enjeux faibles).
En ce qui concerne les habitats de la zone d’étude, nous notons la présence de deux types d’habitats patrimoniaux: les Chênaies méditerranéennes à Quercus Pubescents (enjeu faible) et les Prairies humides méditerranéennes (enjeu moyen).
Les chiroptères
Méthodologie
Diverses analyses terrains sont réalisées pour recenser toutes les espèces présentes sur la zone d’étude et ses abords, et analyser leur comportement.
- Enregistrement passif des ultrasons : entre mars et octobre, des enregistrements sont réalisés la nuit, à 8 points d’écoute sur la zone d’étude, à l’aide d’un enregistreur SM4BAT
- Ecoute active des ultrasons : 1 session d’écoute active d’une durée de un à plusieurs jours est réalisée chaque mois de mars à octobre à 8 points d’écoute sur la zone d’étude, à l’aide d’un appareil à ultrason le Petterson D240X
- Suivi en altitude : d’avril à juin (date du premier vandalisme du mât de mesure), un enregistreur SM4BAT a été placé sur le mât de mesure
- Suivi en canopée : installation d’un enregistreur à ultrason SM4BAT à 6 m de hauteur pendant une durée de 8 mois en continu
- Recherche de gîtes : recherches de gîtes arboricoles ou bâtiments, la journée et la nuit.
Les résultats
Aucun gîte bâtiment n’a été recensé sur la zone d’étude mais plusieurs se situent à proximité, notamment pour les espèces suivantes : le Minioptère de Schreibers, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Capaccini, le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe et le Rhinolophe euryale.
Sur la zone d’étude : l’offre en gîtes arboricoles (cavités) est moyenne. On en retrouve dans les milieux boisés de la zone. Ces secteurs sont aussi les plus utilisés comme zone de chasse, le long des lisières et au-dessus des vallons, en canopée.
Les pics d’activité se concentrent en début d’été et en automne, en début de nuit.
Les principales espèces à enjeux recensées sont le Minioptère de Schreibers, le Molosse de Cestoni, la Grande Noctule, ou encore les Pipistrelles.
L’étude acoustique est un des volets de l’étude d’impact sur l’environnement.
Elle permet d’évaluer les impacts sonores du projet sur les habitations et de s’assurer que la réglementation applicable aux éoliennes est respectée.
Elle consiste donc en :
- Une campagne acoustique : des sonomètres sont placés aux habitations les plus proches du site afin de connaitre l’environnement sonore résiduel, c’est-à-dire, sans les éoliennes. Cette campagne dure 2 à 3 semaines, en fonction des données météorologiques. L’idée est d’obtenir l’ambiance sonore pour toutes les conditions de vent (vitesse, direction) ;
- La modélisation de l’environnement sonore autour du projet : simulation du niveau sonore généré par les éoliennes ;
- L’optimisation de la variante d’implantation et la vérification du respect de la réglementation :
- Malgré l’optimisation de la variante d’implantation, si la réglementation n’est pas respectée, alors nous devons adapter le fonctionnement des machines, par la mise en place de bridages (réduction de la vitesse de rotation des pales) ou par l’arrêt des éoliennes.
- La campagne acoustique s’est déroulée en mai 2019 pour le projet éolien de Feilluns. Pendant une durée de trois semaines, le niveau sonore a été mesuré à quatre points d’écoute différents : Feilluns, Ansignan, Le vivier et Taichac, sur la commune de Saint Martin de Fenouillet.
Les données récoltées sont représentatives de toutes les conditions de vent pouvant exister sur le site.
En ce qui concerne le point de mesure choisi dans le village de Feilluns, ABO Wind a pris connaissance, lors de la réunion publique du projet, de la présence d’une menuiserie à proximité. Suite à cette information, il était possible, soit de rajouter un point d’écoute dans le village, soit de modifier l’emplacement de la mesure. ABO Wind a fait le choix d’adapter la localisation du point d’écoute pour s’éloigner de la menuiserie, et ainsi éviter les interférences sonores susceptibles de réduire la qualité de l’étude.
Carte de localisation des points de mesures de la campagne acoustique
Deux captages d’eau se trouvent dans la zone d’étude du projet : le captage d’Aygodisso et le captage de Canarillos.
La réglementation actuelle des captages d’eau interdit l’installation d’éoliennes dans les périmètres de protection immédiats et rapprochés.
Ainsi, dans l’optique d’avoir une meilleure flexibilité sur la variante d’implantation, nous avons mandaté un hydrogéologue agréé pour qu’il étudie les flux d’eau de ces captages, la composition du sol et la viabilité de ces réglementations.
L’étude hydrogéologique réalisée démontre que l’implantation d’éoliennes sur ces périmètres rapprochés n’impacterait en aucun cas la ressource en eau des captages.
Malgré ces résultats, ABO Wind a pour l’instant décidé de ne pas lancer la procédure de modification et d’étudier un projet en dehors de ces périmètres de protection des captages.
Le travail sur les états initiaux mené par les bureaux d’études en 2019 et 2020 a permis de recenser toutes les caractéristiques et enjeux du site à l’étude. La première étape consiste donc à éviter un maximum d’enjeux :
Evitement des enjeux acoustiques | L’éolienne la plus proche du village de Feilluns a été éloignée en évitant le secteur de Pla de Gallandos. Aucune habitation sur la commune ne se situera à moins de 890 mètres des éoliennes. Cette distance permet de limiter les effets de propagation du bruit du fait de la Tramontane notamment. |
Evitement des enjeux écologiques |
La hauteur des éoliennes ainsi que leurs emplacements ont été définis de manière à :
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Evitement des enjeux paysagers |
La hauteur des éoliennes ainsi que leurs emplacements ont été définis de manière à :
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La connaissance des enjeux avec précision permet d’en tenir compte dans l’élaboration du projet. Certains enjeux ne peuvent être évités. La définition de mesures supplémentaires est alors nécessaire afin de rendre l’incidence des éoliennes sur l’environnement la plus faible possible.
Plan de bridage acoustique
En France, une réglementation acoustique stricte doit être respectée. Elle se base sur la notion d’émergence, c’est-à-dire la différence entre les niveaux de pression acoustiques pondérés (A) du bruit ambiant (installation en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l’absence de celui généré par l’installation). L’émergence maximale autorisée est de 3 dB (A) la nuit et 5 dB (A) le jour.
Afin de respecter cette réglementation, Il est possible d’appliquer des modes de fonctionnement particuliers (modes bridés) visant à réduire les niveaux de bruit émis par les machines. Pour le projet de Feilluns, un plan de bridage sera mis en oeuvre : lorsque les données de vent mesurées (par un anémomètre et une girouette situés en haut de la nacelle de l’éolienne) atteignent les valeurs seuils définies au préalable, le mode de bridage programmé est activé. L’éolienne fonctionnera alors « sous contraintes ».
Protection des oiseaux
Des mesures particulièrement protectrices sont prévues au sein du projet de Feilluns :
- Mise en place d’un effarouchement sonore sur chaque éolienne : système d’émission de signaux sonores pour éloigner les oiseaux dès qu’un individu est détecté aux abords du parc éolien.
- Mise en place d’un système anticollision sur chaque éolienne : système de vidéo détection des espèces en vol. Lorsqu’une espèce apparait dans le champ d’action de la caméra vidéo, dit sphère de détection, l’éolienne se met à l’arrêt pour éviter toute collision. Lorsque l’espèce sort de cette sphère de détection, l’éolienne se remet en fonctionnement.
Un intérêt particulier a été porté à l’Aigle royal dans le cadre de ce projet, et des mesures compensatoires de l’incidence du parc éolien sont prévues :
- Environ 50 ha de terrains de chasse privilégiés de cette espèce seront créés ou restaurés, et gérés en éco-pâturage pour leur maintien et entretien. Ces terrains sont représentés en vert sur la carte ci-contre.
- Par ailleurs, la Perdrix rouge étant une des proies de l’Aigle royal, 6 abreuvoirs ainsi que des espaces en sa faveur seront mis en place : 5000 m² de prairie (en bleue hachuré sur la carte) et 4 surfaces de 100 m² de cuture à gibier (localisées en rose sur la carte).
Protection des chauves-souris
Des mesures particulièrement protectrices sont prévues au sein du projet de Feilluns :
- Mise en place d’un plan de bridage des éoliennes pendant les fortes périodes d’activité des chauves-souris (transits, reproduction ou début d’hibernation), au crépuscule ainsi que la nuit, et en fonction de la météo : ces petits mammifères sortent très rarement par temps venteux, pluvieux et/ou froids.
- Installation de caméras thermiques sur les éoliennes E4 et E5 afin de détecter en temps réel la présence des chauves-souris et d’arrêter automatiquement les éoliennes en prévention d’un risque de collision.
- Adaptation de l’éclairage au pied des mâts des éoliennes.
- Marquage et abattage doux des arbres-gîtes potentiels.
- En compensation de l’incidence du parc éolien :
- des gîtes artificiels seront installés dans des zones propices suffisamment éloignées,
- des milieux favorables à la chasse et au gîte des chauves-souris seront créés et maintenus : 6 ha de Chênaie verte et 8,3 ha de Pelouses et maquis silicicoles méditerranéens.
Intégration paysagère du poste de livraison
Le poste de livraison bénéficiera d’un parement pierre et d’une toiture monopente en tuile, similaire aux cabanons agricoles typiques du territoire :
Exemple de cabanon agricole à proximité du pic de Lazerou
Adaptation du chantier de construction
Des mesures sont aussi prévues pour une construction respectueuse des enjeux locaux identifiés lors de la phase de développement du projet :
- Les périodes de construction seront planifiées en fonction du calendrier écologique des espèces.
- Les zones sensibles à proximité du chantier seront mises «en défens» : les secteurs concernés seront repérés sur le terrain à l’aide d’un écologue et marqués de manière à assurer leur préservation.
- Une gestion «alvéolaire» des zones débroussaillées est prévue. Cela consiste à laisser en place des zones de végétation arborée, arbustive et/ou herbacée, permettant le maintien de micro-habitats, zones de chasse et/ou corridors écologiques, au sein des zones de débroussaillement.
Afin de s’assurer que les différentes mesures prises sont efficaces, plusieurs vérifications seront menées suite à la mise en service du parc éolien. Ce sont les mesures de suivi :
- Une campagne de mesures acoustiques doit être réalisée afin de vérifier que le parc est bien conforme à la règlementation.
- Des suivis de l’activité des chauves-souris à hauteur de nacelle et de la mortalité sous les éoliennes seront réalisés chaque année les trois premières années de fonctionnement, puis après 5, 10, 20 et 30 ans de fonctionnement.
- Le suivi des mesures compensatoires mises en place en faveur des chauves-souris et de l’Aigle royal est également prévu.
Afin d’intégrer au mieux le parc éolien sur le territoire, des actions en faveur du patrimoine local ont été définies :
- Même si ces derniers ne sont pas sensibles à la présence d’éoliennes, des gîtes pour les reptiles, et pour le Lézard ocellé en particulier, seront installés afin de contribuer à la préservation de cette espèce protégée.
- Mise en place d’un panneau d’informations sur Feilluns. Un plan de la commune illustré présentera :
- l’ensemble des sites d’intérêt touristique : Belvédère du pic de Lazerou, Dolmen, Aire de pique-nique de la Matassa, Parc éolien, etc.
- les sentiers permettant de parcourir le territoire de la commune,
- les coordonnées des producteurs locaux et hébergements à proximité,
- des informations pédagogiques sur les spécificités locales : l’origine et l’orthographe du nom de la commune, par exemple.
- Réaménagement du belvédère du pic da Lazerou :
- renforcement du balisage et de l’information pour accéder au belvédère,
- réaménagement de l’aire du belvédère,
- remise en état de la table d’orientation,
- réaménagement de la clôture et des accès (à l’entrée de la parcelle),
- mise en place de panneaux d’information sur le parc éolien de Feilluns.
Un parc éolien, en tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement, doit obtenir une autorisation environnementale afin d’être construit. Un dossier de demande d’autorisation va être déposé en préfecture des Pyrénées-Orientales dans les prochains mois. S’en suivra un examen du dossier par les services de l’Etat.
L’autorité environnementale émettra alors un avis. Ensuite, une enquête publique sera organisée.
Les principales étapes de la procédure d’instruction peuvent être résumées comme suit :
Source : adapté de MTES - DICOM-SPES/PLA/16269 - Janvier 2017
Photomontages
Calendrier
Janvier 2019 : lancement des études environnementales, paysagère et acoustique
Mai 2019 : Campagne de mesure acoustique
Janvier 2020 : réception des états initiaux paysager et environnemental
Février à mai 2020 : réflexion sur la variante d’implantation
Mai à décembre 2020 : évaluation des impacts
2021 : définition des mesures et préparation du dossier de demande d’autorisation environnementale.
18 octobre 2021 : dépôt de la demande d’autorisation environnementale
Fin 2021 - 1er semestre 2022 : première phase de l’instruction de la demande d’autorisation environnementale (consultation des services de l’état )
Mi 2022 – mi 2023 : suite de l’instruction du dossier : enquête publique, passage en CDNPS (Commission Départementale Nature Paysage et Sites) 2023* : décision préfectorale
2024* : construction du parc
2025* : mise en service des éoliennes
Foire aux questions
Où trouver davantage d’information sur le sujet de l’éolien ?
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Interlocuteur
Claire Pédeau
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Tel. +33 6 74 41 71 55
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